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YANGSHUO, GUILIN & LONGSHENG


Paysage magique de la campagne de Guilin
11 au 13 avril 2011
Un autre petit tour d’avion et nous voici à Yangshuo, à environ 1 500 km au sud de Xi’an. Nous sommes chanceux, il fait beau à Yangshuo, 240 C; même si c’est couvert, il ne pleut pas… régions très humide, il pleut 300 jours sur 365 par année ici et en été, le mercure monte à 400 C et plus ! Nous en profitons donc pour faire immédiatement une balade en campagne;  les paysans travaillent dans les champs labourant les rizières pendant que sous de petites serres de plastique, les jeunes pousses grandissent avant d’être repiquées. On nous explique que, de plus en plus, les paysans abandonnent la culture du riz, éreintante et peu payante car le prix du riz est contrôlé par le gouvernement; ils préfèrent cultiver des arbres fruitiers et des arbustes qu’ils revendent avec plus de profit aux sociétés immobilières qui en ont besoin pour l’aménagement paysager des nombreuses nouvelles constructions en ville. Yangshuo nous apparaît comme une petite ville avec ses 310 000 habitants maintenant habitués que nous sommes aux villes de plusieurs millions d’habitants !

Spectacle «Son et lumière» sur le fleuve Lijiang
En soirée, un autre spectacle exceptionnel, un «son et lumières» sur le fleuve Lijiang. Spectacle à grand déploiement, plus de 600 figurants, le tout mis en scène par celui qui a conçu les spectacles d’ouverture et de fermeture des Jeux olympiques de 2008 à Beijing. De toute beauté !

Croisière sur le fleuve Lijiang

Le lendemain, c’est au tour de la nature de nous offrir son plus beau spectacle lors d’une croisière sur le fleuve Lijiang au milieu de ces pics de calcaire arrondis (karsts) couverts d’une végétation luxuriante subtropicale.

Le léger brouillard qui enveloppe les montagnes rend le tout encore plus mystérieux et envoûtant !
Pêche de nuit avec les cormorans
Un court trajet de bus nous transporte à Guilin et, en soirée, un spectacle d’un autre ordre mais tout aussi unique… la pêche aux cormorans ! Non, on ne pêche pas les cormorans, ce sont les cormorans qui sont les pêcheurs ! Dressés dès leur jeune âge, les cormorans sont domestiqués et s’attachent à leur maître comme un chien ou un chat. On dit même que si quelqu’un vole un cormoran, celui-ci fera la grève de la faim et se laissera mourir d’ennui. Le soir, le pêcheur part donc avec 4 ou 5 cormorans sur son petit radeau au bout duquel deux gros fanaux projettent une lumière forte qui attire le poisson. Les cormorans se jettent à l’eau et reviennent avec dans leur gorge un poisson d’environ 20-25 cm de long.

Allez hop ! De la gorge au panier, le poisson !
Le truc est celui-ci : on attache au cou du cormoran une ficelle de riz qui l’empêche d’avaler le poisson ! Il doit donc le restituer dans un grand seau installé sur le radeau. De temps en temps, le maître des cormorans repêchent ceux-ci avec une perche au bout de laquelle un collet est tendu et les ramènent sur le radeau pour qu’ils se réchauffent, l’eau de la rivière est fraîche et le soleil n’est pas là pour réchauffer l’oiseau. À la fin de la pêche, le maître autorisera le cormoran à piger dans le seau sa ration quotidienne de 2kg de poisson. À la fin de sa vie utile, vers l’âge de 18 ans, on ne mange pas le cormoran; en guise de reconnaissance, on lui offre une mort douce : un bon repas, une bonne rasade d’alcool et on l’euthanasie dans son sommeil… on a vu pire !
Guilin «by night»
Au retour de la pêche, on fait un petit tour de «Guilin by night», encore là, un beau spectacle pour l’œil, les pagodes, les ponts, même les forêts de bambous sont éclairés et créent une atmosphère bien spéciale en ville.

Jeunes et moins jeunes profitent de la belle température pour faire une promenade et admirer le décor lumineux.

Les femmes Zhuang ont une très longue chevelure
qu'elles coiffent de façon différente selon qu'elles sont mariées ou non
Le lendemain, un trajet de 2 heures en bus nous amène à Longsheng pour visiter les rizières en terrasses, notamment celle de «l’Épine dorsale du dragon», la plus fameuse. La région abrite une dizaine de minorités ethniques avec chacune leur dialecte; l’ethnie Zhuang est la plus nombreuse en Chine avec une population de 17 millions. Ces peuples habitaient auparavant le  nord de la Chine mais ils se sont déplacés vers le sud au 13e siècle pour fuir la guerre et ils se sont installés dans les hautes montagnes de la province du Guangxi couvertes de forêts sauvages. Pour survivre, elles ont donc dû développer la culture du riz en terrasses sur ces montagnes abruptes qui atteignent 1 000 m. Leurs maisons, toutes en bois de pin et  de cèdre, construites sans clou avec tenon et mortaise, résistent aux tremblements de terre. Elles sont installées au milieu des rizières; au rez-de-chaussée logent les animaux, au 1er étage, moins humide, la famille, et les provisions  sont stockées au 3e étage. La vie n’est pas facile pour ces gens, tout doit être transporté à dos d’homme et le climat très humide est difficile à supporter. Une particularité de la région, mises à part les rizières, c’est l’industrie

Culture du riz en terrasses à Longsheng
Pour visiter le site de l’Épine dorsale du dragon, on doit prendre un bus qui grimpe dans la montagne dans une route en épingle pendant 10 km puis de à pied, on monte quelques 800 marches pour atteindre un point de panoramique magnifique. Les chinois qui voient toujours une forme quelconque dans les paysages; ici ce sont les 7 sommets de collines en rizières qui ressemblent à 7 étoiles autour de la lune !  Bien sûr, en cours de route, on rencontre des vendeurs de souvenirs, on n’y échappe nulle part en Chine. Il y a évidemment beaucoup de pacotille mais aussi beaucoup de bel artisanat fait main : bijoux, vêtements nappes, peintures, sculptures etc. Lucie se laisse tenter par un beau sac à main en cuir de buffalo.
Grotte des flûtes de roseaux pourvue d'un éclairage très coloré
De retour à Guilin, nous partons à la découverte de la Grotte de Ludiyan, la Grotte des flûtes de roseaux. Immense cette grotte et toute en couleur avec les stalactites et stalagmite éclairés par des lumières. Cet éclairage lui donne malheureusement un air artificiel.